Nouvelle vague

J’AI TROUVÉ MA FAMILLE MODE. Ce métier m’a permis de faire la connaissance de nombreuses femmes intéressantes aux quatre coins du globe. C’est toujours agréable de rencontrer d’autres filles sur les plateaux car elles comprennent ce job, et parlent le même langage que moi. Lineisy Montero [mannequin dominicain] est une source d’inspiration ; je l’ai rencontrée à un casting Prada et suis tombée immédiatement sous son charme.

ÉCRIRE DE LA POÉSIE ME DÉTEND. Quand je me sens seule ou que j’ai passé une mauvaise journée, je m’accorde du temps pour moi et j’écoute de la musique ou écris. Je trouve cela très thérapeutique.

EN CE MOMENT, JE VIS AVEC UNE SEULE VALISE. J’envisage de déménager à New York, mais en ce moment j’ai tellement de travail que je parcours le monde. J’ai grandi à Cali, une ville fantastique de Colombie, et quand je n’y suis pas, ma famille, la nourriture, et surtout mes animaux, me manquent cruellement. J’ai deux chiens et un chat et je demande à ma mère de m’envoyer des photos d’eux le plus souvent possible.

PETITE, J’ÉTAIS GARÇON MANQUÉ. Je voulais être dehors et jouer au football avec mes frères. Ma mère m’a envoyée à l’école de mannequinat quand j’étais enfant mais je n’y suis restée que quelques jours, et dix ans plus tard j’ai signé avec une agence. Ce que j’ai toujours préféré, c’est défiler sur les podiums. Mon premier show a été pour Balenciaga, et ç’a aussi été ma première visite à Paris et mon premier voyage en avion.

JE N’AI JAMAIS EU PEUR DE L’OBJECTIF. À 14 ans, je mesurais déjà 1,80 mètre, donc mon entourage m’encourageait à me lancer dans le mannequinat. Tous mes amis commençaient leur premier job dans des supermarchés donc je me suis dit « Pourquoi ne pas tenter ma chance ? ». Et au fur et à mesure de mon expérience au sein de l’industrie, j’ai beaucoup appris. Parfois, il suffit de peu, et un rien peu changer le cours des choses.

PETITE, JE VOULAIS ÊTRE ASTROPHYSICIENNE. La mode n’a jamais été ma priorité, et j’ignorais jusqu’à l’existence même de ce monde jusqu’à ce que j’en fasse partie. Il peut parfois sembler surréaliste, et d’ailleurs, il m’arrive de réaliser l’ampleur d’un événement qu’après coup. Comme le jour de mon premier défilé, où j’ai partagé le podium avec Alek Wek, ou celui de ma toute première campagne publicitaire photographiée par Steven Meisel en personne.

MON BUT EST DE DÉCOUVRIR ET D’EXPLORER TOUS MES TALENTS. On a qu’une vie, donc si vous êtes capable de faire une chose, pourquoi vous en priver ? Je m’inspire de personnes exceptionnelles comme Stephen Hawking, Martin Luther King et Mère Teresa. Les meilleurs rêves sont ceux qui semblent irréalisables, comme par exemple venir au secours de ceux qui sont dans le besoin, car vous aurez toujours un but vers lequel tendre. On se souvient des gens grâce à ce qu’ils ont fait pour les autres, pas pour eux-mêmes.

JE SUIS CONSCIENTE DE LA CHANCE QUE J’AI. Être envoyée à Paris pour ma première saison… Je me suis sentie comme Cendrillon ! Certains de mes amis n’ont jamais quitté la Géorgie. C’est pourquoi il est primordial de conserver le sens des réalités, et je garde les pieds sur Terre grâce à ma famille et mes amis. Je sais qui je suis, et mon métier ne me définit pas.