En direct des podiums : les créations de JW Anderson
Vous avez hâte de vous emparer de la collection PE18 de JW Anderson ? Bonne nouvelle : certaines pièces sont accessibles dès à présent. Le créateur so British raconte à EMMA SELLS ce qui l’inspire et lui explique en quoi cette collection est accessible à toutes.
Si vous avez été prise dans le tourbillon de la fashion week londonienne et que vous avez établi une liste mentale des modèles à vous procurer dès que possible, nous avons de bonnes nouvelles pour vous : certaines pièces et accessoires du défilé de JW ANDERSON faisaient partie d’une collection capsule, et elles sont disponibles dès à présent.
Cela fait une décennie que Jonathan Anderson, originaire d’Irlande, a lancé sa marque, et si le créateur compte parmi les noms les plus provocateurs de la capitale britannique, c’est qu’il est toujours prêt à relever les défis et à pousser les hommes et les femmes qu’il habille à se dépasser. « Il est possible que je sois en train de m’adoucir légèrement, » admet-il, « mais quoi qu’il en soit, je m’emporte à certains moments et je ressens le besoin de créer un défilé qui me fait reconsidérer le monde de la mode en lui-même. Selon moi, il est parfois nécessaire de secouer les choses, non pas pour obtenir une réaction, mais pour vous assurer de quitter votre zone de confort. À l’instant même où vous commencez à ronronner, mon Dieu, qu’est-ce que ça devient ennuyeux. »
Sa dernière collection capsule, disponible sur NET-A-PORTER, est une déclinaison de l’esprit des pièces à la fois originales et faciles à vivre qui, au fil du temps, sont devenues sa signature : des jupes et des robes à ourlet asymétrique, des mailles épaisses à bordure piquée, des chemises déstructurées, des tailleurs à carreaux évoquant les pièces équestres vintage, et, oui, une réinterprétation de ses sacs à main cultes, dont le fameux modèle Disc. « Il en émane un nouveau genre de normalité discrète ainsi qu’une décontraction sexy qui me tiennent particulièrement à cœur », explique Jonathan Anderson. « La démocratie y est à l’honneur, tout comme les produits qui respirent l’authenticité. Je veux créer des vêtements qui mettent les gens qui les portent en valeur : ma mère, et les femmes dans la rue. »
Il a puisé son inspiration dans l’esthétique d’artistes comme E.W. Godwin, William Morris, Thomas Jeckyll et Charles Rennie Mackintosh. Féru d’histoire, le créateur n’est jamais plus heureux que lorsqu’il écume les boutiques d’antiquités et les ventes aux enchères, où il déniche divers meubles, photos et céramiques pour décorer sa belle maison de l’est londonien. « Au Royaume-Uni, nous n’avons pas notre pareil pour fabriquer des objets » affirme-t-il. « Nous aimons l’artisanat et créer des choses, légèrement imparfaites la plupart du temps, ce qui me plaît : ainsi, elles ne sont jamais trop lisses. »
Jonathan Anderson s’est longtemps attaché à allier la fonctionnalité à la beauté ; aux ravissants imprimés Art déco de sa collection, par exemple, répondent des baskets Converse contemporaines, sa troisième collaboration avec la marque sportswear américaine. « Rien ne me galvanise davantage que l’idée que les femmes et les hommes partageant leur vestiaire », dit-il. « Il y a dix ans de cela, c’était mon rêve. Vous donnez au consommateur le pouvoir de prendre cette décision : quelqu’un achète une pièce puis réinterprète son classicisme. C’est la raison pour laquelle la robe et le costume existent. Ou même les Converse : à mon sens, elles sont gender fluid par excellence et ont exactement le même effet quel que soit le sexe de la personne qui les porte. J’aime cet aspect si cool. »
Cerise sur le gâteau, cette nouvelle collection capsule regorge de pièces fiables et intemporelles qui trouveront leur place dans la garde-robe de tout un chacun elles se marieront à toutes vos tenues, leur apporteront une touche originale, et se réinterpréteront à l’envi. D’ailleurs, cette description s’applique aisément à la marque en général. « Je crois qu’être un agitateur culturel est l’essence même de JW Anderson », résume le designer. « Le classicisme et la modernité se rencontrent systématiquement de façon forcée, créant ainsi de la tension, quelque chose diffère de vos attentes. »
Les personnes mentionnées dans cet article ne sont pas associées à NET-A-PORTER et n’en assurent pas la promotion, ni celle des produits présentés.