Une garde-robe pro au cordeau avec Claire Thomson-Jonville

« En tant que fondatrice de ma propre marque, je sais qu’il existe un véritable besoin et une urgence à être sa propre cheffe. Je ne connais pas la routine, et mon planning est régi par les projets sur lesquels je travaille. Je me sens particulièrement chanceuse de vivre de cette façon et à notre époque, car il est possible d’accomplir tant de choses. Plus besoin de rentrer dans une case et d’y rester. »

« Être une maman qui travaille m’aide à la fois à être une meilleure mère et une meilleure businesswoman. Je suis très efficace et ai plus d’empathie avec mon équipe. C’est important de ne pas perdre de vue le côté humain. Et ce n’est pas parce que je dois partir plus tôt du bureau pour aller chercher mes enfants à l’école, ou que je suis inquiète parce que l’un d’entre eux est malade, que je néglige mon travail. Et je ne me sens jamais intimidée quand je me retrouve dans une pièce remplie d’hommes en costume. »

« Mon style était résolument plus éclectique quand j’étais plus jeune. J’ai l’impression que c’est en essayant beaucoup de choses et en faisant des erreurs que l’on trouve son style. Et des erreurs, j’en ai commis. Vivre à Paris influence aussi mon look. Je ne fais pas de différence entre mes tenues du quotidien ou celles que je porte pour travailler. J’ai besoin que mes tenues de bureau puissent être pratiques pour tout : déposer les enfants à l’école, sauter dans l’Eurostar, rencontrer des clients ou sortir dîner. Je m’habille pour me sentir belle, en confiance et prête à tout affronter. »

« Ma signature ? Un tailleur. L’important pour plus de modernité est de choisir la bonne coupe. Je porte le mien avec un T-shirt et des baskets ou des chaussures masculines ; j’aime apporter une petite touche décalée à mes looks. En général, j’emporte aussi deux sacs : un à bandoulière Prada ou Miu Miu avec tous mes essentiels, et un tote bag Bottega Veneta ou Saint Laurent dans lequel je glisse les affaires des enfants, mon ordinateur portable et une bouteille d’eau. Je suis une femme pratique avant tout. »

« Si je porte un jean au bureau, je le choisis légèrement large, et je lui ajoute un pull en cachemire, une belle montre et un blazer. Je ne réfléchis pas forcément à ajouter des éléments féminins. Être styliste implique de savoir trouver le juste équilibre, mais je pense que le fait de porter des bijoux et de lâcher mes cheveux joue beaucoup. Je retrousse aussi le bas de mes jeans pour dévoiler mes chaussures. J’aime particulièrement les baskets, mais je suis aussi une grande fan des richelieus, des rangers imposantes, et, dans un autre registre, des kitten heels que je trouve modernes et tendance. »

« J’aime les pièces bien coupées et les beaux tissus, mais le plus important c’est la simplicité. Pour que votre dressing soit parfait, il faut avant toute chose bien connaître votre morphologie et savoir ce qui vous va (demandez conseil à une pro). Je recommande aussi d’investir dans des pièces phares comme un blazer oversize, un jean et un T-shirt blanc parfait (Saint Laurent fait les plus beaux). Il est important d’investir dans de beaux vêtements en maille, comme un col roulé qui vous accompagnera des années durant. Vous n’avez pas besoin de dépenser des fortunes chez des marques en vogue pour être chic. Je possède toujours des créations que j’ai achetées quand j’avais 18 ans, comme des jeans Joseph ou Helmut Lang. Je complétais ma collection de bijoux à chaque anniversaire et à chaque Noël. J’aime particulièrement l’or, et les joaillières contemporaines comme Charlotte Chesnais et Gaia Repossi. J’ai acheté certains bijoux pour la naissance de mes enfants. J’attache une véritable importance émotionnelle à chacune des pièces de ma collection. »

La leçon de style d’Alexandra Golovanoff

Les nouveautés charismatiques pour le bureau