Les secrets de style d’Aymeline Valade
AYMELINE VALADE, mannequin et actrice, a défilé pour les plus grands, de Chloé à Isabel Marant en passant par Marc Jacobs. Et grâce aux looks superbes qu’elle porte hors des podiums, elle s’est fait une place de choix dans la planète mode. Voici ses secrets de style.
PRIVILÉGIEZ LA QUALITÉ ET NON LA QUANTITÉ
« Je dirais que mon style est moderne et minimaliste. Je porte des pièces relativement classiques, mais je les associe de façon à les rendre contemporaines. De nombreuses personnes portent des imprimés contrastants et, même si je les admire, ça ne me correspond pas. Je choisis mes nouveaux vêtements avec soin, et je préfère acheter un beau pull en cachemire plutôt que cinq moins chers dans différents coloris. C’est plus onéreux, mais en plus d’être un investissement, c’est une approche durable de la mode. »
L’INSPIRATION EST PARTOUT
« Je vis à Paris, une ville magnifique bâtie sur l’histoire et l’art. J’ai toujours eu un avis tranché sur mon style vestimentaire, et il est influencé par ces forces culturelles, comme l’architecture ou une combinaison de couleurs que je remarque dans une décoration d’intérieur. Je suis un peu une geek de la mode : je l’approche d’une façon presque anthropologique. La fonction première des vêtements est de couvrir nos corps, mais ils font bien plus que ça, et c’est représentatif de ce qui se passe dans le monde. La sensualité, pour moi, est une chose intérieure. Quand j’étais plus jeune j’avais du mal à me sentir séduisante sans porter de vêtements provocants. J’ai dû trouver un moyen détourné, et ai fini par m’inspirer de féministes comme la pilote Amelia Earhart, l’écrivain Annemarie Schwarzenbach et l’actrice Marianne Breslauer. »
MISEZ SUR LES BASIQUES
« Je mets un point d’honneur à prendre bien soin de ma peau tous les jours, ce qui me permet de porter peu de maquillage. Les gens me disent souvent “C’est facile pour vous, vous êtes mannequin”, or en ayant tout simplement une peau éclatante, vous serez belle, mannequin ou pas. Mon épiderme est très sec et sujet aux imperfections. Je n’aime pas l’idée d’utiliser des produits chimiques donc je suis fidèle aux soins naturels. J’aime les masques à l’argile donc j’en fais quasiment un par jour : ils éliminent les toxines, unifient le teint et atténuent les cicatrices. Mais je ne laisse jamais l’argile sécher pour ne pas assécher ma peau. Mon soin hydratant préféré ? La Crème de la Mer qui régénère l’épiderme, ce dont j’ai bien besoin comme je fais beaucoup de skateboard et de snowboard à l’extérieur. Mais comme ses actifs sont très puissants, j’alterne avec un produit hydratant léger pour éviter que ma peau ne s’y habitue. »
CHOISISSEZ UN BIJOU SIGNATURE
« Je me sens nue sans mes bijoux. J’entretiens une véritable relation avec eux, et j’en porte beaucoup, tout le temps. J’alterne entre plusieurs pièces mais je cumule les colliers, les boucles d’oreilles et les bagues. C’est en quelque sorte ma signature et un aspect important de ma personnalité. Je préfère les modèles fins et élégants, donc portés seuls ils ont l’air sage, mais les accumuler leur confère un esprit bohème et rock’n’roll. Mon style est très décontracté, donc c’est en ajoutant une améthyste à une chaîne, une boucle d’oreille architecturale Charlotte Chesnais ou une bague XXL Boucheron que je rends ma tenue intéressante. La joaillerie est l’élément féminin qui équilibre mon look androgyne. »
VIVE LA CRÉATIVITÉ
« Mes marques favorites sont The Row et Haider Ackermann car leurs pièces sont d’une qualité impeccable et relativement discrètes. Leurs créations peuvent sembler simples au premier abord, avant d’y regarder de plus près et de remarquer tous leurs détails, et de comprendre à quel point elles sont spéciales. J’aime aussi le travail de Riccardo Tisci pour Burberry, Nicolas Ghesquière pour Louis Vuitton, Julien Dossena pour Paco Rabanne et Demna Gvasalia pour Balenciaga. Je trouve que ces quatre créateurs ont inventé un style vraiment nouveau. Ils essaient de conserver la séduction que les femmes veulent exprimer tout en l’interprétant d’une nouvelle façon, en l’ancrant dans la période et le lieu où nous sommes. Cela me fait penser à la façon dont les femmes ont été libérées par les tailles basses et les pantalons dans les années 20. Ces créateurs savent que nous souhaitons nous sentir sensuelles sans être définies par nos corps. »
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