Prada signe le vestiaire parfait du PE18
Le parcours créatif de Miuccia Prada a toujours été marqué par un non-conformisme aussi irrévérencieux qu’insaisissable. Fidèle à cette philosophie, la vision de la créatrice pour la nouvelle saison relève d’un véritable exercice sur le thème de l’inattendu, avec tout l’impact que l’on est venu à attendre des éclectiques collections de la maison italienne.
Être élégante ne signifie pas nécessairement être tirée à quatre épingles, ni même porter des chaussures à talons – principe soutenu par Miuccia elle-même. La styliste visionnaire tient à réaliser des vêtements dans lesquels on puisse vivre, des pièces qui s’accompagnent d’un point de vue affirmé et qui reflètent la façon d’être de la femme qui les porte. Au cours des 40 ans durant lesquels elle a occupé le poste de directrice artistique de la célèbre maison de couture fondée par son grand-père, elle n’a cessé de prouver que ses modèles étaient fait pour bouger, voyager et être soi-même.
Au fil des décennies, Miuccia a repoussé les limites de ce que nous pensions vouloir porter comme par exemple, le turban en soie, le motif banane ou encore le jadis impensable et désormais hautement désirable pyjama de ville. Cette saison, c’est le nuancier pastel qui a servi de prisme au génie de Prada. Souvent déconsidéré au prétexte de sa candeur ou de son côté prévisible, la gamme de tons dragées n’est jamais réellement parvenue à occuper le haut du pavé. Entre les mains de Miuccia néanmoins, le menthe pâle et le rose poudré sont devenues les teintes incontournables du printemps-été 2018. Comment la femme Prada les porte-t-elle ? Déclinées sous la forme de volants en cascade, de plissés, de matières ajourées et de finitions en plumes irrésistibles.
Parmi les pièces phares de la collection PE18, un peignoir en sergé de soie à poignets ornés de plumes invite à être porté du matin au soir, conférant instantanément un glamour 40’s à tout ce qu’il touche. Ses fines plumes noires instillent à la silhouette une énergie subtile ondulant légèrement à chaque mouvement de main. Ailleurs dans la collection, une blouse en organza inspirée de la Belle Époque joue sur les superposition en se parant d’un plastron volanté, de délicats boutons en nacre irisés et d’un caraco en soie rehaussé de dentelle pour tempérer la transparence de l’ensemble. L’utilisation de matières diaphanes ne s’arrête néanmoins pas là une jupe rose pastel en organza vaporeux a été savamment plissée afin d’obtenir la texture et le volume parfaits. Elle se double d’un jupon en satin de soie rose pêche, touche finale au comble de la délicatesse. C’est cette notion d’équilibre, comme la créatrice le démontre avec une épatante habileté, qui est cruciale pour faire du pastel un réel attribut de modernité. Modérez cette palette ultra-douce et ces détails opulents à l’aide d’une paire de baskets blanches immaculées pour un contraste aussi cool que percutant.
Bien sûr, Prada propose également de quoi ravir les moins disposées à assumer tant de couleur, de même que les puristes d’un répertoire classique. Cette saison, la petite robe noire est revue et corrigée en crêpe de laine structurée, portant la griffe de la maison sur un écusson graphique en caoutchouc moderniste. Associez-lui un perfecto et des baskets plates-formes pour un look à la fois ancré dans l’air du temps et intemporel – véritable quintessence de l’élégance contemporaine.