Entretien avec un top : Lina Zhang
Âge : 29 ans
Nationalité : Chinoise
CV Mode : Elle s’est fait connaître en 2011 en travaillant pour Helmut Lang, Alexander McQueen et Bottega Veneta, puis s’est éloignée de l’industrie pendant un temps pour fonder une famille. Après le défilé PE19 de Balenciaga puis une campagne pour la même maison parisienne, sa carrière est à son apogée : la saison passée, elle a foulé le podium à 32 reprises.
PLUS JEUNE, LA MODE NE FAISAIT PAS DU TOUT PARTIE DE MA VIE. Je ne m’y suis intéressée que lorsque j’ai commencé le mannequinat. Avant je rêvais d’être actrice et acrobate professionnelle (un sport similaire à la gymnastique rythmique). Ma mère avait un rapport aux vêtements particulier. Elle avait très bon goût et achetait de superbes tissus pour confectionner nos habits. Je suppose que ça a instillé chez moi un sentiment de fierté.
LE MÉTIER M’EST VENU NATURELLEMENT. Le métier de top est similaire à celui d’athlète dans le sens où on essaie de devenir meilleure. Les deux requièrent des aptitudes innées qui ne sont toutefois pas suffisantes, et il est nécessaire de fournir beaucoup d’efforts. J’ai commencé à 19 ans et eu le sentiment d’avoir trouvé un nouveau moyen de canaliser l’énergie, la détermination et la passion investies jusqu’à présent dans le sport.
DEVENIR MÈRE A CHANGÉ MA VISION DES CHOSES. J’ai choisi de me marier et d’avoir des bébés au moment où ma carrière décollait. Après avoir pris du temps pour moi et avoir eu deux enfants, j’ai repris le travail dans une industrie très compétitive à l’âge de 29 ans, ce dont je me serais crue incapable. Ça n’a pas été facile mais je crois que ma carrière est maintenant dans une nouvelle phase excitante.
MA VILLE NATALE ME MANQUE AU POINT QUE J’EN RÊVE LA NUIT. Dorénavant je vis à Shanghai, mais j’ai grandi dans une petite ville rurale dans la province chinoise d’Anhui. Même s’il s’agit d’une zone pauvre, elle est également magnifique. Il y règne un sens de la communauté authentique, et tout le monde s’entraide. Mon enfance fut simple et heureuse. J’aidais ma grand-mère à cultiver le potager et le blé. Mes souvenirs de cette époque sont très beaux.
“Je pratique la sophrologie et la méditation et fais du sport afin de conserver un bon équilibre
”
S’ACCORDER DU TEMPS EST PRIMORDIAL. Je veille toujours à m’alimenter correctement et à dormir suffisamment. Je pratique aussi la sophrologie et la méditation et fais du sport afin de conserver un bon équilibre. J’aime la natation et le Pilates mais comme mon emploi du temps ne me permet pas de m’y adonner suffisamment je me contente d’étirements, que je peux faire facilement à l’hôtel.
JE SUIS DOUÉE POUR PRÉPARER LES VALISES. Je dois admettre que la préparation aux défilés est un défi. On commence à New York au cœur de l’hiver où il neige souvent, et quand on arrive à Paris, c’est le printemps ! Je dois donc emporter deux grosses valises. Lors des voyages plus courts, en revanche, un bagage à main me suffit. Bien sûr, je ne dirais pas non à un séjour sur une île tropicale, mais honnêtement, quand je suis en voyage d’affaires, tout ce dont je rêve c’est de rentrer chez moi.
ÊTRE MANNEQUIN C’EST SE MUER EN UNE NOUVELLE PERSONNE CHAQUE JOUR. C’est un exutoire créatif mais comme j’ai la chance de pouvoir expérimenter au travail, au quotidien j’opte pour un style simple. Je vis en blazer, et le fait d’avoir un uniforme me permet de ne pas me lasser de la mode. Idem côté maquillage : je n’en porte pas quand je ne travaille pas. Mes seuls essentiels beauté sont une crème pour les mains, un baume pour les lèvres, une protection solaire et des échantillons de parfum, si pratiques lorsqu’on voyage.
Le mannequin figurant dans cet article n’est pas associé à NET-A-PORTER et n’en assure pas la promotion, ni celle des produits présentés.