Exclusivité du magazine : femmes d’exception, la relève
Pour la première fois dans l’Histoire, les jeunes femmes ont l’opportunité d’être entendues, et d’être à l’origine de grands bouleversements… PORTER vous dévoile sa liste des plus formidables d’entre elles. Par MARISA BATE.
Ce n’est pas le nombre de followers sur Instagram ou sur Youtube, la beauté d’un visage, la manière d’appliquer son maquillage ou d’être sexy en bikini qui détermine ce qu’est une femme d’exception. C’est plutôt l’impact positif qu’elle a sur le monde. C’est son intelligence humaine, l’originalité de sa pensée et la façon dont elle surmonte tous les obstacles pour aller au bout de ses ambitions. C’est sa façon de bousculer les conventions. Des qualités dont les femmes ont toujours dû faire preuve, en particulier celles qui se sont rebellées contre le statu quo, mais aujourd’hui, la différence est qu’elles ont une chance de faire entendre leur voix et d’être écoutées. Au cours des 12 derniers mois, toutes les normes en place ont été bousculées (concernant le sexe, le salaire ou encore l’image de soi). Cela ne signifie pas que tous les combats sont gagnés, mais qu’il n’aura jamais été aussi crucial pour une génération de donner le ton. Quand nous faisions nos recherches pour cette liste, nous avions en tête des jeunes femmes qui nous ont enseigné comment repenser tout ce que l’on croyait acquis. Et c’est une révolution qu’elles nous ont offerte. PORTER vous présente les femmes qui sont en train d’écrire le futur.
Cara Delevingne, 25 ans
MANNEQUIN, MILITANTE POUR LA SENSIBILISATION AUX MALADIES MENTALES
La plus célèbre des tops britanniques ne compte plus les accomplissements : en plus de ses nombreux contrats de mode, c’est aussi une actrice talentueuse et elle a même enregistré un single. Mais, et c’est sans doute encore plus important, elle se distingue aussi pour avoir refusé d’être étiquetée par la presse pour sa sexualité. L’année dernière, Delevingne a ajouté une autre corde à son arc en se rendant en Uganda pour témoigner de la crise des réfugiés, et devint une figure de Girl Up, le mouvement de l’ONU qui vient en aide aux adolescentes. Elle a également partagé son expérience dans le documentaire Do You, en collaboration avec Puma, qui célèbre les jeunes femmes et raconte leurs parcours dans une série que Cara appelle « un rêve devenu réalité ». Dans ce mini-documentaire, elle y rencontre des filles ayant surmonté l’illettrisme et le harcèlement. En soutien à ce projet, Puma et Delevingne ont dessiné des lacets de baskets, dont les recettes sont destinées au travail de l’ONU avec les réfugiés.
Emma Gonzalez, 17 ans
ÉTUDIANTE, MILITANTE CONTRE LE PORT D’ARMES À FEU
Après la fusillade perpétrée par Nikolas Cruz ayant coûté la vie à 17 étudiants du lycée Marjory Stoneman Douglas en Floride, Emma Gonzalez, lycéenne présente sur les lieux au moment du drame, est devenue l’icône de la lutte anti-armes à feu. Avec ses cheveux rasés et sa rage au ventre, qui filtrait à travers sa voix tremblante, elle a prononcé un discours qui a bouleversé la planète entière, dans lequel elle s’adresse directement au Président Trump et lui demande de revoir les lois sur le port d’armes. Face à la tragédie, Emma est désormais la porte-parole de toute une génération prête à confronter la Maison Blanche.
Ann Makosinski, 20 ans
ÉTUDIANTE ET INVENTRICE VISIONNAIRE
Cette brillante canadienne, aux ancêtres polonais et philippins, a déjà inventé la Hollow Flashlight, une lampe de poche qui fonctionne grâce à la chaleur du corps, et le eDrink, un mug qui convertit la chaleur dégagée par les boissons en énergie pour recharger un téléphone – résolvant, comme elle l’explique, deux fléaux du monde moderne : le café brûlant et les batteries à plat. Elle est apparue deux fois dans le talk show de Jimmy Fallon, a donné cinq conférences Ted, et a remporté le prix de la Google Science Fair en 2013. Cela risque fort de vous surprendre, mais elle ne possède elle-même pas de smartphone et étudie la littérature anglaise. « Il est important d’avoir un équilibre », affirme-t-elle.
Halima Aden, 20 ans
MANNEQUIN, MILITANTE POUR LES DROITS DES JEUNES FILLES MUSULMANES
Lorsque la lycéenne s’est présentée au concours de Miss Minnesota aux États-Unis en portant le voile, personne ne s’attendait à la voir si bien figurer et à marquer les esprits à ce point. En l’espace de quelques semaines, elle a signé un contrat avec l’agence de mannequinat IMG Models et a défilé pour la collection automne-hiver 2017 de Yeezy. Née de parents somaliens dans un camp de réfugiés kenyan, Halima et sa famille sont partis vivre aux États-Unis en 2005 lorsqu’elle avait sept ans. Aujourd’hui porter le voile n’est plus une question d’identité personnelle, la jeune femme en parle comme d’une couronne qui montre au monde extérieur qui elle est véritablement, mais il s’agit également d’une prise de position politique. Elle considère qu’un podium est le lieu idéal pour combattre les stéréotypes négatifs à l’égard des musulmans et célébrer les différences.
Amandla Stenberg, 19 ans
ACTRICE, FER DE LANCE DE LA CULTURE NOIRE
La vie de la star de Hunger Games a été marquée par de nombreux moments forts qu’il serait trop long d’énumérer mais son prénom à lui seul nous donne un indice : Amandla vient du mot « puissance » en zoulou et xhosa. Pourtant, ce n’est que lorsque Beyoncé la repère pour son album Lemonade en 2016 et lui dit : « je veux que ma fille, Blue Ivy, te ressemble », que l’impact d’Amandla sur sa génération commence. C’est grâce à une vidéo, réalisée dans le cadre scolaire et intitulée Don’t Cash Crop On My Cornrows, qu’elle s’est érigée en véritable modèle à suivre à l’échelle planétaire. Ce court-métrage mettait en scène l’appropriation de la culture noire et de ses bénéfices par les artistes blancs tout en continuant à discréditer les difficultés rencontrées par cette communauté. Cette vidéo a fait sensation et c’est à ce moment-là qu’Amandla s’est aperçue qu’elle pouvait faire la différence en tant que jeune femme de couleur aux États-Unis.
Olivia Locher, 27 ans
PHOTOGRAPHE, MILITANTE POLITIQUE
Le résultat de l’élection présidentielle américaine a poussé la photographe new yorkaise à créer #45protestsigns, une série de bannières pour chaque état américain exposant des portraits ironiques, ainsi qu’une exposition de décrets, certains plus concrets que d’autres.
Existe-t-il un lien de solidarité entre les femmes ? Oui et plus fort que vous ne pourriez l’imaginer. En tant qu’artiste femme cherchant à représenter d’autres femmes dans mon travail, je le ressens encore plus. Elles ont besoin de se soutenir.
Vous sentez-vous puissante ? Ce qui me donne de la force, c’est d’avoir un corps et un esprit en bonne santé qui me permettent de vivre des expériences incroyables. Être en vie, voilà toute ma puissance.
Si vous en aviez le pouvoir, que choisiriez-vous de changer dans ce monde ? Si j’avais des pouvoirs magiques, j’injecterais une dose de compassion pour autrui à tout le monde.
Que voyez-vous lorsque vous vous regardez dans le miroir ? Je vois quelqu’un qui a grandi très vite émotionnellement, qui sait qui elle est et quelle place elle occupe dans le monde.
Comment prenez-vous soin de votre santé mentale ? J’ai toujours été très anxieuse. Je fais de la méditation transcendantale deux fois par jour et ça m’aide beaucoup. Je prends aussi une faible dose d’antidépresseurs.
Est-ce que vous évoquez les sujets suivants avec vos parents : le sexe, les rendez-vous amoureux, la drogue, l’argent, la politique ? Je leur confie tous mes secrets et eux aussi. Nous abordons tous ces sujets sans aucun problème.
La virginité a-t-elle beaucoup de valeur ? J’ai peur que la société dans laquelle nous évoluons force les jeunes filles à débuter leur vie sexuelle sans qu’elles n’y soient prêtes alors qu’il faut qu’elles écoutent leur corps et leur désir en priorité.
Chloe Kim, 17 ans
SNOWBOARDEUSE MÉDAILLÉE OLYMPIQUE
Chloe Kim est la plus jeune snowboardeuse à avoir remporté la médaille d’or aux Jeux Olympiques d’hiver. Elle est entrée dans l’histoire à l’âge de 15 ans, obtenant un 10 à l’épreuve de half-pipe au Grand Prix de Snowboard des États-Unis. Le naturel de la californienne, très active sur Tweeter, a déjà séduit des millions d’adolescents.
Que pensez-vous des réseaux sociaux ? Je les adore. Ils me permettent de rester connectée avec mes fans et j’espère vraiment pouvoir inspirer d’autres filles.
Avez-vous confiance en vous ? Je me sens vraiment forte et convaincue que je peux réussir tout ce que je décide d’entreprendre.
Pensez-vous que les hommes sont de votre côté ? Je pense que tous les hommes, et toutes les personnes en général, qui m’entourent sont de mon côté. Il y aura toujours des gens qui essayeront de vous tirer vers le bas, mais il faut savoir les écarter de votre vie.
Qu’avez-vous appris de vos parents ? Tout ! Mais la leçon la plus importante que j’ai retenue, c’est que dans la vie, il faut travailler dur. Rien n’arrive par miracle. Mes parents ont travaillé d’arrache-pied pour m’offrir la vie et les opportunités que j’ai.
Comment prenez-vous soin de votre santé mentale ? Quand je me sens stressée ou fatiguée, je m’autorise une pause. Je suis particulièrement attentive à ma santé mentale et physique, et je m’entoure de gens positifs qui m’aident à voir toujours les choses du bon côté.
Si vous en aviez le pouvoir, comment changeriez-vous le monde ? J’en ferais un endroit plus heureux. Il se passe des choses terrifiantes, j’aimerais tellement que tout le monde soit heureux et en bonne santé.
Rupi Kaur, 25 ans
POÉTESSE DES TEMPS MODERNES
Connue avant tout pour ses poèmes publiés sur Instagram, la canadienne originaire de Punjabi, en Inde, est également l’auteure de plusieurs recueils. Le premier, Milk and Honey, a déjà été vendu à plus de 1,4 millions d’exemplaires. La poésie de Kaur au phrasé sublime a su parler à la génération des millennials, abordant des sujets variés comme la passion, la confiance en soi, l’héritage, la politique et l’identité.
Adwoa Aboah, 25 ans
MANNEQUIN, ICÔNE DES MILLENIALS
Son regard captivant, ses irrésistibles taches de rousseur, son crâne rasé et sa beauté quasi surnaturelle ne sont pas les seuls atouts d’Adwoa Aboah. Non contente de redéfinir les archétypes de ce à quoi un mannequin est censé ressembler, le top – à l’affiche des campagnes Gap, habituée des couvertures de Vogue et muse de Donatella Versace – est aussi le visage et l’ambassadrice de l’initiative du British Fashion Council en faveur d’une mode plus soucieuse de la santé des mannequins et de la diversité. Aboah veut briser le silence autour des problématiques de la santé mentale, du rapport au corps et à son image, de la sexualité et de la race. C’est la raison pour laquelle elle a dévoilé Gurls Talk – une plateforme en ligne imaginée pour rassembler et animer une communauté de jeunes femmes et les aider à trouver leur voix sur ces questions. L’idée du site est née des propres expériences traumatiques d’Aboah. Après être tombée dans la toxicomanie à l’adolescence, deux hospitalisations et des tentatives de suicide, ses traitements contre la dépression et ses troubles bipolaires lui ont inspiré la mise en place d’un espace neutre pour discuter librement de ces sujets, si longtemps tabous.
Ariana Grande, 24 ans
CHANTEUSE, AMBASSADRICE DE CAUSES HUMANITAIRES
Le 22 mai 2017, Ariana Grande se produisait à l’Arena de Manchester en Angleterre lorsqu’une bombe terroriste a explosé, faisant 23 morts et plus de 500 blessés. La plupart des victimes étaient des jeunes filles. Ariana a tweeté : « Je suis dévastée. Je suis profondément désolée. Je n’ai pas de mots ». Elle s’est à nouveau rendue à Manchester dans les semaines qui ont suivi l’attentat afin de rendre hommage aux victimes lors d’un concert et a récolté des millions pour le fond One Love Manchester, gagnant ainsi le respect du monde entier. La chanteuse a toujours eu un esprit de justice : elle a joué un rôle très actif dans des campagnes contre l’intimidation, a milité en faveur des droits pour la communauté LGBTQ et a aidé à recueillir des fonds pour les personnes touchées par le VIH/Sida. Elle s’est emparée de Twitter lorsqu’un de ses fans a tenu des propos à caractère sexuel, rappelant à tous ses followers que : « nous ne sommes ni des objets ni des récompenses. Nous sommes des REINES. »
Hari Nef, 25 ans
ACTRICE, MANNEQUIN, PORTE-PAROLE DES PERSONNES TRANSGENRES
La star de la série télévisée Transparent, récompensée aux Golden Globes, est entrée dans l’histoire comme le premier mannequin transgenre à avoir signé un contrat avec une agence de premier plan. Hari s’est servie de son expérience personnelle pour susciter une prise de conscience et apporter son soutien aux autres, et incarne aujourd’hui une jeunesse fière de ne plus prendre en compte les normes de genre. Bien qu’elle ait une position très affirmée en ce qui concerne les droits des personnes transgenres, elle souhaite être perçue comme une jeune femme qui veut poursuivre sa carrière en tant qu’actrice – elle sera d’ailleurs à l’affiche cette année de Mapplethorpe, un biopic sur le photographe new yorkais, aux côtés de Matt Smith. « Plus on nous rappelle que nous sommes des personnes transgenres, moins nous nous sentons normales au quotidien. J’ai juste envie de m’acheter à manger, d’avoir un rendez-vous, comme tout le monde, » déclare-t-elle.
Miley Cyrus, 25 ans
MUSICIENNE, MILITANTE POUR LES DROITS LGBTQ
Passée de star estampillée Disney à diva pop provocatrice, on ne présente plus la chanteuse américaine. Pourtant, son action pour la justice sociale reste trop méconnue. Outre The Happy Hippie Foundation, l’organisation qu’elle a mis sur pied en 2014 pour accompagner les associations caritatives venant en aide aux sans-logis et aux jeunes en état de vulnérabilité, notamment ceux issus de la communauté LBGTQ, elle a donné des sommes importantes à beaucoup d’autres associations engagées par exemple dans la lutte contre le SIDA ou les maltraitances animales. Elle a également participé à la Marche des femmes, en brandissant une pancarte pour appeler à la protection du Planning Familial, et lorsqu’une de ses fans a été harcelée à cause de son T-shirt portant la mention « Legalize gay », Cyrus l’a contactée en personne pour la soutenir.
Olivia Milch, 29 ans
SCÉNARISTE, ENGAGÉE EN FAVEUR DES FEMMES DANS LE CINÉMA
Cette année voit la sortie en salles de Ocean’s 8, un reboot au féminin de la franchise culte réunissant Sandra Bullock, Mindy Kaling, Cate Blanchett, Anne Hathaway et Helena Bonham Carter. Mais ce casting sans précédent n’est pas le seul événement, il faut aussi noter que le scénario a été co-écrit par la jeune auteure. La comédie initiatique Dude, écrite et réalisée par Milch, arrive sur Netflix plus tard dans l’année et raconte l’histoire de quatre meilleures amies à deux semaines de la fin du lycée, qui imaginent les perspectives qui s’offrent à elles. Dude, explique Milch, est le fruit de sa frustration en réaction aux « portraits d’amitiés féminines qui sonnent faux ». Hollywood fait sa révolution et les voix comme celles de Milch y sont plus essentielles que jamais.
Quel est votre rapport vis-à-vis des réseaux sociaux ? J’aime avoir un aperçu de la vie de mes amis – c’est sympa de savoir ce qu’ils fabriquent. Mais c’est aussi une énorme distraction et une représentation faussée de l’existence. J’efface les applis quand j’ai des projets à terminer et je m’en trouve plus heureuse et surtout, plus productive.
Pensez-vous que les hommes sont de votre côté ? De nombreux hommes incroyables sont de notre côté. Je suis touchée par les voix masculines qui s’élèvent pour défendre les femmes et leurs luttes pour l’égalité.
Comment prenez-vous soin de votre santé mentale ? En traînant avec mes amis, en m’activant physiquement et en appelant à l’aide quand j’en ai besoin. Dormir est un grand plus aussi ! J’adore me coucher sur le coup de 22 heures.
Que vois-tu quand tu regardes dans le miroir ? Une dure à cuire, un peu foldingue, qui se glisse dans son ensemble bien coloré, met ses créoles qui en jettent, prête à affronter la journée.
Où vous voyez-vous dans dix ans ? J’aimerais être mère, passer du temps avec mon compagnon et les enfants, à raconter des histoires de femmes extraordinaires.
Samantha Shannon, 26 ans
AUTEURE, ACTIVISTE FÉMINISTE
Samantha Shannon était une étudiante à Oxford d’à peine 20 ans lorsqu’elle a décroché un contrat d’édition à six chiffres pour The Bone Season, sa saga de science-fiction en sept volets, désormais un phénomène littéraire mondial traduit en 28 langues. Shannon, dont la prose a été influencée par La Servante Écarlate de Margaret Atwood, s’élève ouvertement contre les personnages féminins stéréotypés : « Quand ne serons-nous enfin plus surpris par la force des femmes ? »
Vous sentez-vous en contrôle ? Pas si souvent dans le monde réel. C’est peut-être la raison pour laquelle écrire des récits fantastiques me donne tant de force.
Comment prenez-vous soin de votre santé mentale ? Je souffre d’anxiété depuis 2012, c’est beaucoup d’émotions contraires, mais j’ai peu à peu réussi à les maîtriser, et je vais à la salle de sport, après des années sans exercice. Mais parfois l’angoisse refait surface, en particulier quand je sors un nouveau livre. Lorsque cela survient, j’essaye de me tenir éloignée des réseaux sociaux et je me plonge dans un bon bouquin.
Isabel Greenberg, 29 ans
DESSINATRICE BD, FÉMINISTE ET ÂME RÊVEUSE
Les illustrations maintes fois primées d’Isabel Greenberg racontent de bien belles histoires empreintes d’onirisme. Installée à Londres, la dessinatrice, dont les travaux ont notamment été exposés au V&A Museum, a été révélée en 2013, dès la parution de son premier roman graphique The Encyclopedia of Early Earth, un foisonnant recueil de récits entrelacés qui s’est hissé dans la liste des best-sellers du New York Times et fut nominé pour deux Eisner Awards (les Oscars de la bande dessinée). Son second ouvrage, The One Hundred Nights of Hero, a non seulement été élu Livre de l’Année par The Observer mais également décrit comme « un conte de fées féministe… Un livre à la composition complexe et saisissante, et une charge pleine d’esprit contre le patriarcat – un classique instantané ».
Rowan Blanchard, 16 ans
ACTRICE, VOIX D’UNE GÉNÉRATION
L’actrice de la série télévisée Le Monde de Riley est tout sauf une star de Disney ordinaire. Lorsqu’elle s’adresse à ses 5,2 millions de followers sur Instagram, Rowan Blanchard fait entendre une parole audacieuse et déterminée, se penchant sur les questions politiques, féministes, les droits de la communauté LGBT, le racisme avec le hashtag #BlackLivesMatter et les violences conjugales. Même si elle n’est pas forcement gay ou bisexuelle, elle s’identifie en tant que « queer » depuis l’âge de 14 ans, parce qu’elle s’érige contre les étiquettes définitives. Elle est en ce moment à l’affiche du film d’Ava DuVernay, Un raccourci dans le temps, qu’elle partage avec Gugu Mbatha-Raw, Oprah Winfrey, Reese Witherspoon et Mindy Kaling. Une partie du succès de Rowan s’explique par son comportement d’adolescente lambda, sa passion pour les emojis à son scrapbook Still Here sur lequel elle publie quotidiennement des pensées, des photos et des poèmes – une activité propre aux jeunes femmes de son âge mais qui ne deviendrait certainement pas publique.
Hannah Herbst, 17 ans
ÉTUDIANTE, GÉNIE SCIENTIFIQUE
Hannah Herbst venait tout juste d’avoir 14 ans lorsqu’elle a inventé Beacon, une petite turbine qui produit de l’électricité à partir des courants marins et qui, elle l’espère, sera utilisée dans les pays en voie de développement. Sa source d’inspiration ? Sa correspondante éthiopienne qui lui racontait qu’elle n’avait pas de lumière ni d’eau courante. Cette année-là, l’élève de quatrième s’est vue décerner le titre de meilleure jeune scientifique des États-Unis. Elle a depuis tenu un discours lors du forum sur la science, la technologie et l’innovation organisé par les Nations Unies et a exposé ses recherches au salon de la science à la Maison Blanche. Aujourd’hui, Hannah étudie l’ingénierie informatique à l’université de Florida Atlantic.
Que pensez-vous des réseaux sociaux ? J’essaye en permanence de garder un certain équilibre entre les réseaux sociaux et mes amitiés réelles. Je privilégie sans aucune hésitation les rapports en face-à-face.
Vous sentez-vous puissante ? Oui, je pense que je peux réaliser tout ce que je veux vraiment.
Pensez-vous que les hommes sont de votre côté ? Oui et mon père en est l’exemple parfait. Il m’a toujours soutenu. Je suis également entourée d’un groupe de garçons à la paroisse, dans mon équipe de robotique mais aussi dans ma famille et ils m’ont tous toujours encouragée.
Votre héros ? Mes parents, dont la force et la compassion envers les autres m’inspirent jour après jour. Je suis plus que reconnaissante de les avoir dans ma vie.
Amika George, 18 ans
ÉTUDIANTE, DÉFEND LE DROIT À L’ACCÈS AUX PROTECTIONS PÉRIODIQUES POUR TOUTES
L’étudiante anglaise Amika George voulait briser le tabou des règles, et a lancé la campagne #freeperiods pour pousser le gouvernement britannique à fournir des protections périodiques aux jeunes filles dans le besoin. Ce qui a commencé comme une pétition en ligne, démarrée depuis sa chambre, est rapidement devenu un mouvement et, en décembre 2017, Amika a organisé une manifestation qui s’est tenue devant le palais de Westminster.
Est-ce qu’il existe une solidarité féminine ? L’une des choses que j’ai apprises en menant cette campagne, c’est que les femmes se soutiennent les unes les autres. J’ai reçu des e-mails de femmes des quatre coins du monde me proposant leur aide.
Que pensez-vous des réseaux sociaux ? Ils font plus de bien que de mal. C’est par ce biais que notre génération s’engage. S’il est si facile à présent de s’impliquer dans des causes, c’est grâce à internet.
Avez-vous confiance en vous ? Les femmes ont cette idée reçue qu’elles sont faibles et qu’elles ne peuvent pas changer les choses, mais les dernières années ont montré que nous sommes capables d’accomplir l’impossible.
Si vous en aviez le pouvoir, comment changeriez-vous le monde ? Je rendrais les protections périodiques accessibles à toutes.
Comment prenez-vous soin de votre santé mentale ? Je dis non aux choses que je n’ai pas envie de faire. Et j’organise des événements sur le bien-être à l’école, avec des conférences, des séances de yoga et même une soirée silent disco.
Qui est votre héros ? Ma grand-mère. Après avoir fondé sa famille, elle a quitté l’Inde pour l’Ohio. Elle a finalement réussi à obtenir des diplômes et à devenir une journaliste reconnue pour ses écrits sur les problèmes rencontrés par les femmes. Elle n’a rien laissé se mettre en travers de son chemin.
Elyse Fox, 27 ans
RÉALISATRICE, MILITANTE POUR LA SENSIBILISATION AUX MALADIES MENTALES
Suite au succès de son court-métrage intitulé Conversations with Friends, mettant en scène son combat contre la dépression lorsqu’elle était encore adolescente à New York, Elyse Fox a décidé de créer une communauté internationale, également disponible en ligne, destinée aux femmes qui rencontrent des problèmes de santé mentale et qui se concentre plus particulièrement sur les problèmes d’inclusion.
Que pensez-vous des réseaux sociaux ? Ils me donnent l’impression d’être sur une étrange planète, où tous cherchent à montrer le contraire de ce qu’ils ressentent réellement. Je ne publie que ce qui me rend heureuse.
Vous sentez-vous puissante ? Oui, énormément, aussi bien sexuellement, mentalement qu’extérieurement.
Comment prenez-vous soin de votre santé mentale ? Je m’accorde du temps pour faire ce qui me rend heureuse. Je me fixe des limites et prend le temps de déconnecter pour réfléchir et repartir sur de bonnes bases.
Que voyez-vous lorsque vous vous regardez dans le miroir ? Cela dépend des jours mais j’aime me dire que j’y vois une évolution à chaque fois.
Existe-t-il un lien de solidarité entre les femmes ? Je considère mes meilleures amies comme des sœurs, je suis prête à tout pour elle et inversement.
Simone Biles, 21 ans
GYMNASTE, VICTIME D’AGRESSION SEXUELLE
La carrière de l’athlète la plus phénoménale des États-Unis, quatre fois médaillée d’or aux Jeux Olympiques, est encore plus épatante lorsque l’on a connaissance de son passé : elle a été adoptée par ses grands-parents après avoir été confiée aux services sociaux par ses parents, toxicomanes. L’année dernière, elle a prêté ses forces à la Mattress Firm Foster Kids, une association fonctionnant grâce aux donations qui vient en aide aux enfants grandissant dans des situations difficiles. L’histoire incroyable de Biles a connu un nouveau chapitre quand elle a révélé sur Twitter avoir été victime d’une agression sexuelle de la part du coach de l’équipe de gymnastique américaine, Larry Nassar. Néanmoins, rien n’a pu atteindre l’optimisme et la détermination du jeune prodige. « Je vais mettre tout mon cœur et toute mon âme dans la gymnastique, et ce à chaque fois que je poserai le pied sur un praticable. J’aime ce sport par-dessus tout, et je ne suis pas du genre à baisser les bras. »
Amber Yang, 18 ans
SCIENTIFIQUE ET VISIONNAIRE
Combien d’adolescents connaissent l’existence des débris spatiaux ? Yang, elle, la connait. Il s’agit des résidus flottant dans l’espace, que ce soit des morceaux de satellites ou de fusées, et l’étudiante de Stanford a trouvé une façon de les pister bien plus efficace que celle de la Nasa. Le programme qu’elle a développé peut repérer les débris avec un taux de précision s’élevant à 98 %. Ces déchets représentent en effet un danger pour les vaisseaux spatiaux, lié au risque de collision. Et, tandis que les géants de la Silicone Valley cherchent des moyens d’envoyer de plus en plus d’humains sur la Lune, le programme de Yang s’avère non seulement important, mais aussi potentiellement lucratif. Elle a également fondé la Seer Tracking pour aider les astronautes à mieux contourner les dangers dans l’espace.
Whitney Wolfe Herd, 28 ans
TECHNOPRENEUR, PIONNIÈRE DU DATING EN LIGNE
Née à Salt Lake City, Whitney Wolfe Herd s’est donné pour mission d’encourager les femmes du monde entier par l’intermédiaire de Bumble, l’application que la co-fondatrice de Tinder a lancée en 2014. Contrairement à ses concurrentes, Bumble laisse aux femmes la possibilité de faire le premier pas. Une philosophie que Wolfe Herb perpétue dans les dernières déclinaisons de l’appli, Bumble BFF et Bumble Bizz, donnant aux jeunes femmes un coup de pouce pour prendre leur vie en main, que ce soit en matière de relations amoureuses, amicales ou professionnelles. « Devenez le PDG que vos parents rêvent que vous épousiez » est l’un des mantras de son entreprise. Wolfe Herd s’implique également au profit d’une expérience en ligne sécurisée pour les femmes, bloquant les utilisateurs masculins qui font montre d’un comportement abusif, et elle a fait les gros titres en assignant en justice le co-fondateur de Tinder pour harcèlement sexuel. La jeune femme de 28 ans est à la tête d’une fortune estimée à 250 millions de dollars, vit au Texas et soutient publiquement le Planning Familial.
Grace Wales Bonner, 26 ans
CRÉATRICE DE MODE, ÉGÉRIE DE LA DIVERSITÉ
La jeune styliste, diplômée de la Central Saint Martins, a lancé son label de mode masculine, Bonner Wales, en 2014 et s’est vue décerner le prestigieux Prix LVMH en 2016. En parallèle de sa fulgurante ascension, cette originaire du sud de Londres, née d’une mère anglaise et d’un père jamaïcain, entend porter une réflexion cruciale sur la notion de race. Son travail abonde de références et d’emprunts audacieux aux cadres traditionnels – des inspirations puisées dans le monde de l’art et de la littérature – pour mieux bousculer l’image figée liée à la masculinité noire. Pour la jeune créatrice, d’importantes et complexes conversations restent à entreprendre et son savoir-faire méticuleux peut être envisagé comme une amorce à ces débats. Elle lance sa première ligne femme en juin.
Sarah DeLappe, 27 ans
DRAMATURGE, FÉMINISTE REVENDIQUÉE
Basée à Brooklyn, diplômée de Yale, DeLappe a rédigé la pièce, encensée de toutes parts, The Wolves (à propos de neuf lycéennes membres d’une équipe de football, tous les tickets furent vendus en moins de deux heures) dans sa chambre, en un mois, séduisant les critiques par son rejet des stéréotypes et de la sexualisation à outrance, et pour sa description sans fard des réalités qu’affrontent les jeunes femmes. L’année dernière, sa pièce était présélectionnée pour le prix Pulitzer de l’Œuvre théâtrale.
Quel est votre rapport vis-à-vis des réseaux sociaux ? Je me sens tour à tour connectée, stimulée, investie, épuisée, révoltée, égoïste, déprimée et indifférente.
Vous sentez-vous en contrôle ? Je me sens comme une crevette, mais une crevette puissante ! J’ai du pouvoir. Beaucoup même. J’ai envie d’apprendre à l’identifier et à l’utiliser à bon escient pour changer les choses à ma façon.
Pensez-vous que les hommes sont de votre côté ? En ce moment, les hommes à la tête des institutions artistiques et de divertissement, toujours les mêmes hétéros blancs, ont un intérêt à programmer des œuvres imaginées par des femmes, par des auteurs de couleur, queer ou non-binaires. C’est une bonne chose. Pour autant, je ne sais pas si cela veut dire qu’ils sont de mon côté.
Que vous ont appris vos parents ? Comment lire et comment écrire, la générosité, la rigueur, le sens du combat, à être à l’écoute et à avoir le courage de mes convictions.
Trouvez-vous qu’il y a un élan de solidarité entre les jeunes femmes ? Parfois, j’ai peur qu’on tombe dans la facilité d’une cohésion universelle un peu générique, factice, d’un féminisme publicitaire qui produit des slogans à la chaîne.
L’argent est-il important pour vous ? Dire non serait mentir. Si vous voulez être artiste, vous devez trouver des manières alternatives de subvenir à vos besoins. Ces temps-ci, j’arrive à vivre de ma seule écriture, j’en suis fière et reconnaissante.
Petra Collins, 25 ans
PHOTOGRAPHE, HÉRAUT DU « FEMALE GAZE »
Photographe, fondatrice d’un collectif artistique féministe, It girl et auteure de Coming of Age, une autobiographie en images, la canadienne de naissance Petra Collins incarne mieux que personne la coolitude new-yorkaise. On lui attribue la maternité d’un nouveau « female gaze », un regard neuf posé sur la génération millennial, très éveillée socialement. À côté de ses photographies pour Gucci, Adidas et Nordstrom, ainsi que ses portraits des femmes les plus célèbres au monde, dont Kim Kardashian, elle a réalisé un court-métrage sur Georgia O’Keefe pour la Tate Modern. Le travail de Collins interpelle les jeunes femmes car il abolit les prismes sexualisés et marchandisés à travers lesquels elles ont appris à se considérer. Dans un entretien, elle a déclaré, « Je crée des images pour me soigner mais, je l’espère, les autres également. » Collins tente de célébrer la féminité et le corps des femmes d’une façon totalement inédite, mettant à jour l’hypocrisie avec laquelle ces thématiques sont présentées dans la sphère publique (elle fut même bannie d’Instagram après avoir posté une photo de ses poils pubiens). À travers son travail photographique, dont elle se fait le sujet principal, elle modifie la manière dont la société perçoit les jeunes femmes.
Avdotja Alexandrova, 28 ans
À LA RECHERCHE D’UNE BEAUTÉ ORIGINALE
« Lumpen » signifie paria en russe et c’est aussi le nom de l’agence de mannequin créée par la it girl basée à Moscou au style décontracté Avdotja, surnommée Dunja, Alexandrova pour mettre en lumière et célébrer des beautés moins conventionnelles.
Que voyez-vous lorsque vous vous regardez dans le miroir ? Je vois une belle femme, qui fait plus jeune que son âge, qui n’est toujours pas en phase avec son corps et son esprit, mais qui peut aussi être heureuse parfois. Mais, dans tous les cas, j’aime l’image que me renvoie ce miroir.
Où se trouve votre havre de bonheur ? En bord de mer. Quand je ne me peux pas me rendre sur la côte, je vais à Saint-Pétersbourg, jusqu’au golfe de Finlande. Il fait froid mais c’est au bord de l’eau.
Quelle est votre vision des hommes d’aujourd’hui ? Ils se préoccupent plus de leur apparence qu’avant. Je le remarque de plus en plus en Russie. S’ils sont musclés, c’est pour des raisons esthétiques et non pour une question de puissance ou d’endurance.
Est-ce que vous évoquez les sujets suivants avec vos parents : le sexe, les rendez-vous amoureux, la drogue, l’argent, la politique ? Mon père est décédé quand j’avais 18 ans. J’ai ressenti le besoin de discuter avec lui de toutes ces choses seulement après sa mort.
Si vous en aviez le pouvoir, que choisiriez-vous de changer dans ce monde ? Rien, j’aime ce monde tel qu’il est.
Comment l’acceptation des personnes transgenres a-t-elle changé votre façon de vivre ? Il y a une part féminine et une part masculine dans chaque être humain. L’une des deux l’emporte juste sur l’autre à un moment donné. L’être en lui-même est le plus important, pas le fait d’être une femme ou un homme. Quand j’étais encore enfant, je m’habillais comme un garçon, j’avais une coupe de garçon et j’adorais ça. Mais je ne suis tombée amoureuses que d’hommes, j’ai donc compris que je pouvais à la fois être femme et homme. Certains de mes employés sont transgenres et je suis fière d’eux.
Scarlett Curtis, 22 ans
CHRONIQUEUSE, MILITANTE POUR LA SENSIBILISATION AUX MALADIES MENTALES
« La révolution se fera sur Instagram », tel est le mantra du mouvement Pink Protest, lancé sur les réseaux sociaux par la chroniqueuse britannique Scarlett Curtis et géré par des jeunes femmes, et qui cherche à accroître l’impact des campagnes de sensibilisation aux maladies mentales.
Est-ce qu’il existe une solidarité féminine, ou est-ce que c’est chacune pour soi ? Je trouve que c’est très dangereux de mettre toutes les filles dans le même panier, d’une façon générale.
Où vous sentez-vous heureuse ? Près de la mer, sur la côte du Suffolk.
Si vous en aviez le pouvoir, comment changeriez-vous le monde ? J’ouvrirais les frontières de l’Europe pour essayer de résoudre la crise des réfugiés.
Comment prenez-vous soin de votre santé mentale ? Je prends des antidépresseurs qui m’aident à stabiliser mon humeur, et je fais du yoga presque quotidiennement.
Que voyez-vous dans le miroir ? Mes racines, qui ont bien besoin d’une petite teinture.
Comment le débat sur le genre a-t-il changé votre vie ? J’ai vraiment de la chance d’être née dans un corps qui me correspond. La poétesse Emma Lazarus a dit : « Jusqu’à ce que nous soyons tous libres, aucun d’entre nous n’est libre. » Je crois que le mouvement féministe ne rencontrera jamais un véritable succès tant que toutes les femmes n’en feront pas partie.
Sabaah Folayan, 26 ans
RÉALISATRICE, MILITANTE POLITIQUE
Quand Mike Brown, étudiant de 18 ans, est mort suite à des blessures par balles infligées par la police de Ferguson, dans le Missouri, Folayan, qui suivait des études de médecine, s’est immédiatement rendue à St. Louis pour découvrir ce qui s’était passé. Son documentaire, Whose Streets, présenté lors du festival de Sundance en 2017 et produit par Magnolia Pictures, a été largement acclamé par les critiques.
Est-ce qu’il existe une solidarité féminine, ou est-ce que c’est chacune pour soi ? Il faudrait une solidarité féminine. Nous sommes plus fortes quand nous sommes toutes unies. Personnellement, mes sœurs m’aident à garder les pieds sur terre, et je pense que les amitiés féminines ne doivent pas être sous-estimées.
Si vous en aviez le pouvoir, comment changeriez-vous le monde ? Si chacun prenait conscience de son impact sur la planète, elle se porterait bien mieux.
La virginité est-elle précieuse ? Faire l’amour pour la première fois est une expérience unique. Chaque femme devrait pouvoir décider de cela, et personne d’autre à sa place. Il est grand temps que l’on ne soit plus jugées pour nos choix en matière de sexe, du moment que l’on est en sécurité et que l’on écoute nos envies.
Comment prenez-vous soin de votre santé mentale ? Le yoga et la méditation font partie intégrante de ma vie. J’aime aussi travailler avec mes mains : ça m’aide à m’évader et à rester en contact avec le monde physique.
Que voyez-vous dans le miroir ? Une personne qui apprend à s’accepter, qui grandit et qui change tous les jours, tout en restant la même.
Qui est votre héros ? Ma mère, et les mamans en général. Les femmes donnent tellement pour garder l’humanité en vie. Elles font tant de sacrifices personnels dont personne ne parle.
Découvrez l’article dans son intégralité dans le numéro Summer Escape 2018 de PORTER.
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