4 conseils pour faire taire votre voix intérieure négative

C’est souvent au beau milieu de la nuit que se manifestent les pensées et les inquiétudes éludées au cours de la journée, remontant insidieusement à la surface. Résultat, en se réveillant le matin, on se sent exténuée. Il est difficile d’ignorer sa voix intérieure négative, qui peut malheureusement devenir difficile à gérer.

Alors que la plupart des conseils dispensés autrefois recommandaient de la « faire taire », les experts disent aujourd’hui que le secret du succès est de changer le ton de sa voix. « L’ironie étant que l’auto-critique est une forme de mécanisme d’auto-défense », explique le Dr Kristin Neff, co-auteure de S’aimer. « Nos ancêtres féminines n’avaient pas d’autre choix que d’être attentives à leur environnement afin de protéger leurs bébés. Au fur et à mesure des générations, l’instinct subsiste, mais les dangers auxquels nous faisons face ne sont plus les mêmes ; jadis liés à des facteurs extérieurs menaçant la survie (par exemple, échapper à un prédateur), ils sont aujourd’hui dus à des inquiétudes intérieures, comme des impératifs professionnels et des différends familiaux. Ce genre de négativité perpétuelle peut avoir des conséquences physiologiques importantes, dont un affaiblissement du système immunitaire et, selon le Docteur Leah Weiss, professeur à Stanford, « de l’anxiété, de la dépression et de la rumination ».

« La critique constructive nous aide à évoluer », explique le Dr Kristin Neff. « Mais nous devons délaisser l’auto-critique négative au profit de l’auto-compassion, et faire preuve d’autant de gentillesse envers les autres que nous-mêmes. Il est important d’apprendre à travailler avec son propre sens critique. »

« Le toucher est identifié comme étant une attention. Alors, lorsque vous vous débattez avec des pensées négatives, le simple fait de poser votre main sur votre poitrine peut vous apaiser », conseille-t-elle. Ce geste calme rapidement les moments d’émotions fortes, d’autant plus qu’il est très rassurant d’observer un moment de pause et de sentir son cœur battre.

Au lieu de tenir un journal de gratitude, elle conseille de s’écrire des lettres à soi-même. « Une étude a démontré qu’à raison d’une missive quotidienne pendant une semaine, la dépression est atténuée pour trois mois, et le bonheur accentué pour six », dit-elle. Le contenu de votre lettre importe peu : c’est l’intention positive et le ton bienveillant que vous y mettez qui prévalent.

Les pensées irrationnelles ont tendance à prendre racine pendant la nuit, pourtant, « les ignorer ne les fera pas disparaître », affirme Leah Weiss. « Il est plus sain de les affronter ». Une démarche difficile au début, mais le fait de mettre en œuvre un plan pour trouver des réponses à vos inquiétudes atténue le pouvoir généralement irrationnel qu’elles exercent sur vous.

Souvenez-vous que choisir votre entourage est en votre pouvoir. En conséquence, il est primordial de vous entourer de ceux qui vous soutiennent. Votre cercle social ne devrait comporter que des personnes qui vous font du bien et vous valorisent, dont vous savez qu’elles vous aiment et vous veulent du bien. Et lorsque vous traversez une période difficile et qu’elles ne sont pas présentes, imaginez les propos positifs qu’elles tiendraient.