21 œuvres à lire, voir et admirer en 2019

Qui mieux que Quentin Tarantino pouvait relater le conte le plus macabre et le plus fascinant de l’histoire d’Hollywood ? Servi par les plus grands noms du cinéma, Brad Pitt, Leonardo DiCaprio, Margot Robbie, Al Pacino et Damian Lewis, ce blockbuster estival réécrit l’histoire des meurtres Manson, organisés par leur leader culte Charles Manson et ses suiveurs, secouant Hollywood en 1969. Margot Robbie incarne Sharon Tate, l’épouse de Roman Polanski et victime la plus “célèbre”. Ne manquez pas les futures stars Margaret Qualley (actuellement dans la série Fosse/Verdon), et Sydney Sweeney (star du Sharp Objects de Gillian Flynn). En salles le 14 août 2019..

La saison 3 de La servante écarlate nous promet « d’être témoin de la naissance d’une révolution », faisant allusion à la montée inexorable de la résistante à Gilead. La série sera diffusée début juin aux États-Unis, et si vous avez lu roman de Margaret Atwood dont le show est adapté, sachez que sa suite, The Testaments, sera quant à elle publiée le 10 septembre. À lire ou à regarder, à vous de choisir.

La série télévisée adaptée des romans d’Armistead Maupin a été diffusée dans les années 90 et est rapidement devenue un classique queer. Cet été, le show revient dans le décor du San Francisco d’aujourd’hui. Laura Linney reprend son rôle de Mary-Ann Singleton, et Ellen Page incarnera sa fille. Une histoire pleine de joie et d’émotion à propos de la quête d’un foyer et du choix d’une famille.

Ce portrait provocant de la sexualité féminine a valu à Nina Léger, 31 ans, de remporter le prix Anaïs Nin en 2017. Le roman paraît aujourd’hui en langue anglaise (une traduction de Laura Francis) et ravira celles qui ont apprécié la plume audacieuse de Leïla Slimani.

À lire si vous avez aimé Three Women de Lisa Taddeo

Entre Anna Burns qui a raflé le prix Man Booker en 2018 pour Milkman, et Sally Rooney surnommée le J.D. Salinger de la génération Snapchat, la littérature irlandaise a de beaux jours devant elle. Preuve en est avec Nicole Flattery, une auteure originaire du comté de Westmeath dont le recueil de nouvelles mérite toute votre attention.

Dévorez-le si : My Year of Rest and Relaxation d’Ottessa Moshfegh vous a plu.

Le prix Goncourt a été décerné à l’écrivain franco-marocaine Leïla Slimani pour son roman Chanson Douce, un récit qui retrace le drame d’un double infanticide. Dans le jardin de l’ogre, qui dépeint le portrait d’une femme accro au sexe, possède tous les ingrédients nécessaires pour créer la polémique.

Il vous plaira si vous avez aimé : Les Apparences de Gillian Flynn.

C’est le troisième volet du Seasonal Quartet d’Ali Smith, qui n’évoque pas tant les saisons que cela, mais plutôt la notion d’interconnexion. La série, rédigée dans un ordre chronologique, explore les thèmes du temps qui passe et de l’état de la Grande-Bretagne : une fiction expérimentale par la plume d’un auteur à l’apogée de son talent. Première publication internationale : le 28 mars aux éditions Penguin.

Il vous plaira si vous avez aimé : la trilogie Disent-ils de Rachel Cusk.

La folie, la mémoire et la violence patriarcale sont au centre de l’œuvre du dernier roman de Siri Hustvedt. Cette histoire d’une jeune femme trouvant sa voie dans le monde est déclenchée par une association intelligente d’éléments disparates : les écrits d’un journal intime, le manuscrit du roman du narrateur, des bribes de conversations, et un commentaire quotidien. Une œuvre à la fois drôle et philosophique. Première publication internationale : le 19 mars aux éditions Hodder.

Il vous plaira si vous avez aimé : Conversations with Friends de Sally Rooney.

Amazon a déjà commandé une série de 13 épisodes produite par Reese Witherspoon basée sur ce roman, que cette dernière a qualifié de « joliment superposé et complexe ». Les fans de Presque célèbre seront captivés par le récit du succès puis du déclin d’un groupe de rock dans les années 70. Première publication internationale : le 7 mars aux éditions Hutchinson.

Il vous plaira si vous avez aimé : Maria avec et sans rien de Joan Didion.

Des soirées surréalistes du Paris bohème de 1930 aux champs de bataille de la Seconde Guerre mondiale, ce travail de fiction historique sort la photographe Lee Miller de l’ombre de son partenaire Man Ray, et rend justice à cette femme libre d’esprit qui a vécu une existence extraordinaire selon ses propres préceptes. Première publication internationale : le 7 février aux éditions Picador.

Il vous plaira si vous avez aimé : Circe de Madeline Miller.

Les créations iconiques de Mary Quant, la styliste qui a provoqué un séisme dans l’Angleterre des années 60, sont exposées au V&A jusqu’au 16 février 2020. L’opportunité de s’émerveiller devant ses mini-jupes pour femmes rebelles, ainsi que son emploi énergique de la couleur. « J’aimais que mes jupes soient courtes parce que j’avais besoin de courir pour attraper le bus qui m’emmenait au travail. »

Courez-y si : vous aimez les photographies sixties du mannequin Twiggy

Robert Mapplethorpe fut à une époque photographe pour le magazine Interview fondé par Andy Warhol, une publication controversée pour son étude de la contre-culture new-yorkaise pendant les années 70. La production fascinante de Robert Mapplethorpe est explorée via deux expositions au musée Guggenheim de la Grosse Pomme. La première phase d’Implicit Tensions: Mapplethorpe Now sera visible du 25 janvier au 10 juillet 2019, et dévoile les premiers clichés Polaroïd du photographe, des expérimentations multi-supports, et des portraits puissants de son âme sœur, la poétesse et musicienne Patti Smith. La seconde phase, elle, sera visible du 24 juillet 2019 au 5 janvier 2020, et examinera l’impact du travail de Robert Mapplethorpe à travers le monde.

Allez-y si : vous aimez l’esthétique d’Helmut Newton.

L’artiste Simone Leigh est originaire de Chicago et connaît actuellement son heure de gloire à New York. Ses céramiques explorant les expériences et les histoires des femmes noires ont fait son succès, et lui ont valu le prix Hugo Boss en 2018. L’ensemble de son œuvre sera célébré lors d’une exposition au musée Guggenheim sur la 5ème avenue jusqu’au 4 août. Et si vous faites un détour par High Line, vous apercevrez peut-être sa sculpture en bronze monumentale intitulée « Brick House », qui représente un buste de femme.

Incontournable si : vous admirez l’œuvre de l’américaine Kara Walker

L’essai Notes on “Camp” rédigé par l’écrivaine et activiste Susan Sontag, a inspiré cette exposition qui débutera au printemps prochain au Met, du 9 mai au 8 septembre, et sera inaugurée lors d’un gala présenté par Lady Gaga, Serena Williams, Alessandro Michele, Harry Styles et Anna Wintour. L’esthétique « Camp » et son évolution seront étudiées, examinant la façon dont les créateurs de mode ont mis leur sensibilité au profit de leur inspiration, et contribué à le célébrer dans la culture populaire.

Allez-y si : vous avez aimé l’exposition Alexander McQueen: Savage Beauty.

« J’aime que la toile respire et soit vivante. Le but est d’être en vie », a déclaré l’artiste Lee Krasner, dont les grandes peintures expriment une énergie incroyable. Cet été, toute la force de son inventivité est célébrée dans cette exposition majeure au Barbican, avec ses premiers autoportraits et ses travaux dynamiques qui ont posé les bases de l’expressionisme abstrait. On en apprend davantage sur son mariage avec Jackson Pollock, l’un des détails fascinants de sa vie haute en couleurs.

Lee Krasner : Living Colour au Barbican du 10 mai au 1er septembre 2019

À l’époque du selfie, le travail de l’artiste américaine Cindy Sherman promet de déclencher des discussions animées : elle a commencé à se photographier elle-même, déguisée en personnages de fiction, au milieu des années 70. Son œuvre incroyable dissèque les tensions entre identité et artifice à partir de références issues du cinéma, de la télévision, de la mode et de références visuelles. Découvrez cette rétrospective incontournable à la National Portrait Gallery de Londres du 27 juin au 15 septembre.

Allez-y si : vous vous intéressez aux autoportraits de Sophie Calle.