5 raisons d’adorer… Maggie Marilyn

Les pièces de Maggie Marilyn ne sont pas les seules à être avant-gardistes : sa société l’est également : « Je n’ai jamais douté du fait qu’en créant ma propre marque, j’allais par là même travailler selon une philosophie durable et éthique », explique la créatrice. En ce qui concerne la chaîne logistique, elle croit en une « transparence radicale » comme moyen d’éduquer les clients sur l’importance d’investir dans la mode éthique. « Nous faisons partie d’une génération qui se doit d’effectuer des changements si nous voulons que nos enfants aient accès à la moitié des choses dont nous avons bénéficié, comme nager dans une rivière et respirer de l’air frais. L’industrie de la mode a un rôle primordial à jouer, et c’est une responsabilité que nous devons tous partager, du cultivateur de coton au client en boutique. »

La recherche de fabricants talentueux fait partie de la quête constante de la créatrice. Elle s’est pleinement engagée à utiliser du « coton biologique, de la soie provenant de fermes éthiques, et de la laine mérinos de Nouvelle-Zélande » pour réaliser ses pièces. Mais ce n’est pas tout : elle expérimente également via des matériaux toujours plus innovants. Par le passé, elle a collaboré avec « un fournisseur qui produit du polyester recyclé à partir de bouteilles en plastique réutilisées », et sa toute dernière trouvaille inclut une fibre durable obtenue à partir de peaux de bananes. La créatrice reconnaît qu’il lui reste du chemin à parcourir avant que sa marque soit 100 % responsable, mais elle se rapproche un peu du but à chaque saison : « C’est un long voyage, mais il est excitant ! »

Les variations d’humeur de Maggie Marilyn jouent un rôle prépondérant dans son processus de création : « Si je me sens légère et optimiste, ma palette de couleurs sera dominée par des teintes vives et pures, en revanche, si je suis anxieuse ou tourmentée, celles-ci se voilent et s’assombrissent ». Ses années estudiantines l’ont beaucoup formée : « J’ai étudié les beaux-arts à l’université et absorbé tant d’inspirations provenant d’artistes, en particulier Cy Twombly, Jean Arp et Dale Frank que j’affectionne particulièrement ». En clair, chacune de ses pièces est personnelle, critère indispensable à une marque qui souhaite « valoriser toutes les personnes faisant partie de la chaîne de production ».

Maggie Marilyn est plébiscitée de tous, de Karlie Kloss, mannequin star et femme d’affaires, à Elaine Welteroth, rédactrice novatrice, ou encore Kate Hudson, actrice militante. Les femmes qui portent ses pièces en sont les porte-parole. « Je ne crée pas seulement de beaux vêtements : je veux construire une marque qui inspire et valorise un groupe de femmes et de leaders qui agissent et se battent pour leurs idéaux ».

Avoir grandi à l’écart des capitales de la mode n’a en rien entamé son désir de devenir designer : « J’ai passé mon enfance dans une petite ville rurale de la Nouvelle-Zélande, donc l’industrie de la mode était encore plus attrayante du fait d’en être aussi éloignée géographiquement », confie-t-elle. Depuis qu’elle a vu son rêve devenir réalité, elle ne montre aucun signe de ralentissement : « Il est important pour moi de laisser mon empreinte de façon positive dans le monde. De développer un business qui apporte une conscience et change notre industrie ». Suivez-la de près.